mercredi 16 juillet 2014

Accoucher autrement : l’hypnose pour la naissance

Accoucher autrement : l’hypnose pour la naissance

Initialement publié le 28 mars 2014 sur le site de Livret de Grossesse, Passeport vers la vie

maman_relaxation_visualisationAu cours des dernières années, on a davantage entendu parler de méthodes naturelles et alternatives pour mieux vivre la grossesse et la naissance. Parmi celles-ci, l’hypnose est de plus en plus en vogue et il convient de s’y pencher pour avoir un regard éclairé sur les différentes options offertes aux couples désirant utiliser cette approche.

À partir de toutes les histoires d’accouchement que vous entendez à gauche et à droite, vous êtes-vous déjà questionné à savoir pourquoi certaines femmes accouchent «comme des chattes» alors que d’autres semblent souffrir le martyre? Comment les femmes d’autres pays sont en mesure de donner naissance dans le calme, la sérénité et pratiquement sans douleur? À ce moment-ci, peut-être ai-je attiré votre curiosité, ou encore, vous êtes à la recherche de la réponse à cette énigme. Rassurez-vous, vous n’avez rien de différent de toutes ces femmes.

Il faut comprendre que donner naissance, fait parti de nos programmations conscientes et inconscientes en tant que femme. À partir de là, en fonction de la culture dans laquelle nous grandissons et le bagage qui nous est transmis par rapport à l’accouchement, notre vision de la naissance peut s’avérer grandement influencée. De la même façon, dans les milieux où les femmes accouchent naturellement, dans un grand état de calme et pratiquement sans douleur, et ce depuis des générations, il serait exceptionnel de constater des accouchements difficiles. Or, avec la médecine moderne, la vapeur s’est renversée, et l’accouchement naturel sans douleur est maintenant exception.

L’hypnose pour la naissance est aussi utile pour une grossesse multiple. En plus d’être un analgésique naturel, efficace et sans effet secondaire pour la gestion de la douleur lors de l’accouchement, l’hypnose permet de diminuer le temps de travail, de même que le recours à des interventions médicales. La détente du corps et de l’esprit apporté par l’état d’hypnose est en grande partie responsable de ces bénéfices.

Avec l’hypnose pour la naissance, vous serez en mesure de prendre votre plein potentiel dans la naissance de votre enfant, en apprenant à être autonome et à atteindre par vous-même l’état agréable d’hypnose. Vous aurez donc la possibilité de créer votre bulle protectrice pour vous, votre conjoint et bébé. Évidemment, des techniques d’anesthésie profondes seront également utilisées. L’hypnose pour la naissance vous permettra de vous rapprocher de vos instincts en ce qui a trait à la naissance.

À l’aide de visualisation, d’ancrage, de techniques de relaxation, vous serez en mesure d’atteindre un degré d’hypnose agréable permettant à votre corps de donner la vie paisiblement et, contrairement à un mythe populaire, tout à fait consciemment. Cet état de relaxation profond qu’est l’hypnose permet à votre corps de sécréter des endorphines, un anesthésiant naturel du corps. L’accouchement naturel étant l’option la plus sécuritaire pour maman et bébé, il va de soi que de se réapproprier la naissance, dans une optique en accord avec la nature est tout à fait alléchant.

L’hypnose pour la naissance favorise également la récupération après l’accouchement, facilite le lien d’attachement, l’allaitement s’il est souhaité par la mère, et permet même de réduire le risque de dépression post-partum. De façon générale, la perte de poids en post-partum est également optimale pour les mères ayant suivi le programme. Outre les avantages pour la mère, le bébé profite tout autant de cet état de calme, pour une grossesse et une naissance harmonieuse. On voit davantage de bébés au poids santé, et naître à terme quand le programme d’hypnose a été suivi lors de la grossesse. Les bébés sont sereins et ont tous leurs réflexes nécessaires à la première tétée.

Qui, quand, comment, combien me direz-vous?
 
D’abord, deux types de professionnels offrent, principalement, la préparation à la naissance par l’hypnose. D’une part, un hypnothérapeute certifié, et d’autre part, certaines accompagnantes à la naissance. Afin de déterminer ce qui vous convient le mieux, il appert nécessaire de comparer les deux professions et de connaître les limites de chacun. Vous pourrez ainsi évaluer selon vos besoins à vous et votre conjoint. Dans les deux cas, la plupart peuvent vous remettre des reçus aux fins d’assurances. L’hypnothérapeute est un professionnel de l’hypnose qui va créer pour ses clients un programme personnalisé, en tenant compte de votre vécu, de vos peurs, et bien sûr, de votre façon à vous, d’entrer en transe. L’hypnothérapeute pourra également vous aider à soulager certains symptômes de grossesse, comme les nausées, l’insomnie, l’eczéma. L’accompagnante à la naissance (doula) est une spécialiste de la périnatalité. D’ordre général, elle offre un service complet, en vous accompagnant à l’accouchement. Il existe trois grands programmes d’hypnose pour la naissance qui peuvent être utilisés par les accompagnantes : Hypno-vie, HypnoNaissance et Essentiel Naissance. Chacun de ces programmes a ses particularités propres, mais poursuivent tous le même objectif. Ces programmes dont l’efficacité est reconnue sont structurés et doivent être suivis tels quels.

D’ordre général, c’est vers la 28e semaine de grossesse qu’il y a lieu de commencer. Pour différentes raisons, vous pourriez souhaiter débuter plus tôt ou plus tard, et il en va de soi que vous pouvez communiquer avec votre hypnothérapeute ou accompagnante pour en discuter et vois les options possibles. On parle également d’environ 5 séances pour la plupart des programmes nommés.

Dans tous les cas, des exercices pratiques seront à faire à la maison, afin de pratiquer l’autohypnose.

Qu’il s’agisse d’un hypnothérapeute ou d’une accompagnante à la naissance, certains iront à votre domicile pour les cours, alors que d’autres vous recevront à leur bureau. Une option également envisageable est que certains programmes offrent également des ateliers de groupes. Comment s’y retrouver dans tout ça? À vous de voir ce qui vous convient le mieux :

- En groupe ou en privé
- Programme personnalisé ou structuré
- Par mon accompagnante ou une tierce personne
- L’expertise en hypnose? Et pour la naissance?
- Aurais-je un reçu pour assurances?
- Quels sont les modes de paiement, payable à chaque cours ou à l’avance?

Alors, que vous soyez rationnelle et terre à terre, ou encore «granola» jusqu’au bout des doigts, l’hypnose est accessible à tous, et il existe une formule qui conviendra à vos besoins.


1898976_10152286946474136_2122984225_nTania Boucher
Hypnothérapeute
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La dépression post-partum, en parler pour mieux l’appréhender (2ème partie)

La dépression post-partum, 

en parler pour mieux l’appréhender (2ème partie)

Initialement publié le 6 juin sur le site de Livret de Grossesse, Passeport vers la vie


depression+with+red+brain_82118716Dans la première partie de notre article nous avons vu comment reconnaitre une dépression post-partum et quelles pouvaient être ses conséquences sur la relation mère-enfant, la famille et le couple. Lorsqu’on est touché par la dépression post-partum peut-on la surmonter ? Comment faire pour demander de l’aide ? A qui demander de l’aide ?

Reprendre sa vie en main pour sortir de la DPP !

Si vous souffrez de symptômes de dépression post-partum, il est important de solliciter de l’aide. Parlez-en immédiatement à votre famille ou à un professionnel de la santé (médecin de famille, sage-femme, obstétricien, infirmière, etc.). Parlez de vos sentiments et inquiétudes aidera à comprendre quels sont vos besoins. En plus de cela :
  • Reposez-vous dès que vous en avez l’occasion. Faites des siestes en même temps que votre bébé. La nuit, si vous allaitez, votre conjoint peut vous aider en donnant du lait maternel que vous aurez tiré dans la journée,
  • Demandez de l’aide à votre conjoint ou à votre famille pour les tâches de la vie quotidienne telles que le ménage, l’épicerie, le lavage, etc.
  • Limitez-vous dans les tâches ménagères le temps que votre bébé prenne son rythme car il peut s’avérer difficile de vouloir tout mener de front,
  • Passez du temps avec votre famille et vos amis,
  • Prenez du temps pour vous en laissant votre bébé avec son papa ou avec une personne de confiance. Profitez-en pour faire une promenade, du sport, un souper entre amis,
  • Préservez les moments d’intimité que vous avez avec votre partenaire, passez du temps ensemble sans le bébé, partager des activités,
  • Recherchez les groupes de soutien de votre secteur, ils offrent généralement des activités maman-bébé qui permettent de briser l’isolement, de rencontrer d’autres femmes et d’échanger sur ses expériences en matières de maternage et de parentalité.
La famille et les proches 

Vivre une dépression post-partum peut être très difficile et frustrant pour la mère et son entourage. Il vous faudra faire preuve de patience et de compréhension. Laisser la mère s’exprimer librement et apportez-lui votre soutien en vous efforçant de ne pas poser de jugement de valeur. Les mères vivant une DPP ont de la difficulté à exprimer leurs sentiments car elles ont peur d’être jugées et que leur qualité de mères soit remise en question. Encouragez, rassurez. Surtout ne banalisez pas les symptômes en vous disant « c’est normal d’être stressée avec l’arrivée d’un bébé », soyez attentif au changement de comportement de la nouvelle maman. Le manque de sommeil peut augmenter les symptômes d’irritabilité, les crises de pleurs et le manque de patience. Proposez-vous pour garder le bébé le temps que maman fasse une sieste. Aidez pour les tâches quotidiennes afin qu’elle ait un temps de qualité à passer avec son bébé ou qu’elle puisse prendre du temps pour elle-même. Si vous vous sentez dépassé par la situation, trouvez de l’aide auprès d’un professionnel de la santé.

Les professionnels

En terme de dépistage, les professionnels de la santé (sages-femmes, infirmières, médecins traitants et gynécologues-obstétriciens) qui administrent des soins en pré et post-natal devraient systématiquement évaluer et identifier les symptômes de dépression qui se manifestent chez les femmes ayant récemment accouché. Une formation spécifique sur la dépression post-partum devrait être proposée aux intervenants de première ligne en périnatalité pour qu’il développe l’expertise et les outils nécessaires au dépistage des femmes en post-partum. L’Échelle de dépression post-natale d’Édimbourg (Edinburgh Postnatal Depression Scale, mise au point par Cox et coll) est un outil efficace pour identifier les femmes présentant des symptômes de dépression. La mère répond à une dizaine de question en soulignant la réponse se rapprochant le plus de ce qu’elle a ressenti durant la dernière semaine. Une femme qui obtient un résultat de 10 ou plus devrait être orientée vers un médecin ou un spécialiste de la santé mentale à des fins d’évaluation plus poussée.

Echelle de dépression post-partum d’Edimbourg :
Certaines mères dépressives consultent fréquemment le pédiatre, elles projettent leur anxiété sur le nouveau-né et ont peur qu’ils soient en mauvaises santé. Le pédiatre doit pouvoir dépister la dépression maternelle et aiguiller la mère vers une évaluation  en la référant à son médecin de famille. Il devrait s’informer systématiquement des antécédents familiaux ou personnels de dépression chez la mère. Afin de faire une évaluation complète, il doit être en mesure de s’assurer que le nouveau-né vit dans un environnement adéquat et que les soins qu’il reçoit sont propice à son  développement. Il est donc important qu’il évalue les symptômes de DPP auprès des nouvelles mères.

Est-il possible de prévenir la DPP ?

En termes de prévention, les interventions sont à mener aux différentes périodes de la maternité : grossesse, accouchement et post-partum.

La prévention primaire de la dépression postnatale consiste à dépister les mères à risque dès la grossesse (antécédents personnels ou familiaux de dépression ou d’autres affections psychiatriques, mauvaise qualité de la relation avec leur propre mère, problèmes de couple, état dépressif pendant la grossesse ou anxiété excessive chez la future mère, événements de vie stressants pendant ou peu de temps avant la grossesse, manque de soutien, césarienne pratiquée en urgence) et leur offrir un soutien adapté à leur besoin. De plus en plus de mères participent à des rencontres prénatales. Ces rencontres sont données en groupe au niveau des CLSC par les infirmières ou en privé avec des accompagnantes à la naissance ou des sages-femmes. Ces rencontres doivent permettre de :
  • Donner de l’information sur la DPP à la femme enceinte et à son conjoint,
  • Faire de l’éducation anténatale et apporter un soutien psychologique pour préparer le couple de manière pratique aux soins à apporter au bébé après la naissance,
  • Aider dans la recherche d’un réseau de soutien stable et suffisant (famille, amis, organismes communautaires, etc.),
  • Informer le conjoint de l’existence des facteurs de risque et lui proposer une aide psychologique,
  • Conseiller d’éviter l’accumulation d’événements stressants comme un changement de travail, un déménagement, etc.
Au cours de la grossesse, des interventions régulières menées par un professionnel avec qui la maman peut établir un lien de confiance sont importantes. Les rencontres permettent à la future mère d’exprimer ses craintes, ses angoisses et ses émotions vis-à-vis de la grossesse. Il est important qu’elle reçoive une écoute bienveillante et sans jugement pour lui permettre de s’exprimer librement. Ces rencontres devraient permettre non seulement d’apporter de l’information sur le déroulement de la grossesse et de l’accouchement mais également de préparer les futurs parents aux implications émotionnelles et relationnelles qu’implique l’accueil de l’enfant dans la famille. Les interventions psychosociales menées par des professionnels ayant reçu une formation ciblée devraient inclurent des visites de soutien à domicile et être accompagnées d’un suivi post-partum précoce par la sage-femme, l’obstétricien ou le médecin de famille. Les interventions seront idéalement données par des personnes avec lesquelles la mère a pût développer un lien de confiance.

Un soutien personnalisé au moment de la naissance de l’enfant, par une sage-femme, une accompagnante à la naissance appelée également Doula, une infirmière ou une personne proche de la mère peut s’avérer très bénéfique. Pour trouver une sage-femme consultez l’Ordre des sages-femmes du Québec : www.osfq.org . Pour trouver une accompagnante à la naissance, consultez l’Association des Accompagnantes à la naissance : http://aqanqad.wordpress.com ou encore le Réseau des accompagnantes à la naissance : www.naissance.ca .

Des rencontres post-natales individualisées, basées sur les besoins particuliers de la mère et du conjoint apportent un sentiment de satisfaction plus important. Il est souhaitable d’organiser une rencontre en postnatale pour parler de l’accouchement, de revenir sur ce qui a été difficile, sur les émotions ressenties et les frustrations car cela peut représenter le point de départ de la dépression. La mère a souvent besoin de verbaliser sur son accouchement auprès d’une personne en qui elle a confiance et qui ne la jugera pas.

Les infirmières en périnatalité peuvent promouvoir la mise en place d’activités de soins au bébé, d’échange d’expérience au sein d’un groupe de parents, de rencontres individualisées basées sur les besoins de la mère et de sa famille afin d’aider à atténuer les symptômes dépressifs au cours de la période du post-partum. Les interventions menées auprès de la mère visent à améliorer son humeur, à développer sa sensibilité vis à vis du nourrisson, ainsi qu’à diminuer les perceptions négatives qu’elle a d’elle-même et de son bébé. Un encadrement lors des soins et des différentes interactions mère-bébé permettent d’apporter un soutien moral, des conseils pratiques et un renforcement des bonnes pratiques parentales. Le conjoint et les membres de la famille devraient être présents aux cours des interventions. Pour trouver le CLSC le plus proche de chez vous, consultez : http://www.santemontreal.qc.ca

Dans chaque localité on trouve des organismes qui proposent de nombreuses activités (yoga prénatal, accompagnement à la naissance, services de relevailles, soutien à l’allaitement, etc.). Des rencontres avec des groupes de soutien peuvent être valorisant et aider certaines femmes à surmonter leurs sentiments de culpabilité et d’isolement. Il est difficile de faire une liste exhaustive des organismes mais en voici quelques exemples : http://www.groupelesrelevailles.qc.ca (Québec); http://www.relevailles.com (Montréal) ; http://www.nourri-source.org ; http://www.grossesse-secours.org . Les Centres de ressources périnatales du Québec ont pour mission de favoriser la santé et le bien-être des familles en période périnatale, de favoriser l’adaptation de la vie avec un nourrisson et d’accompagner et soutenir la famille dans toutes les étapes entourant la maternité et la paternité. http://www.reseaudescrp.org.

La psychothérapie est souvent un traitement de choix dans la DPP. La thérapie individuelle ou la thérapie de groupe peuvent être très efficaces. Elles se concentrent sur la parentalité, les relations que la mère entretient avec les autres. La thérapie interpersonnelle (TIP) encourage la mère à contrôler son humeur, à se sentir comprise, facilite l’expression de ses émotions et améliore l’estime de soi. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité. Pour trouver un thérapeute consultez le Répertoire canadien des psychologues offrant des services de santé http://www.crhspp.ca

Pour les mères ne répondant pas aux interventions psychosociales et psychologiques, l’usage d’un traitement par antidépresseurs peut s’avérer nécessaire. Dans les cas de mères qui allaitent, il est possible de choisir un produit qui ne soit pas contre-indiqué avec l’allaitement. Dans certains cas plus extrême il peut être nécessaire d’hospitaliser la mère dans une unité spécialisée.


1898976_10152286946474136_2122984225_nJocelyne Gaudy
Infirmière Clinicienne et Accompagnante à la naissance
Membre de l’équipe de BB à Bord
Accompagnement périnatal et Boutique
www.bbabord.com

438-395-2992

 
 
 
 
Sources :
Castillo-Torralba M. Interventions psychosociales et psychologiques dans la prévention de la dépression du post-partum : Commentaire de la BSG (dernière révision : 24 septembre 2007) Bibliothèque de Santé Génésique de l’OMS ; Genève : Organisation mondiale de la Santé.
Association canadienne pour la santé mentale : https://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-depression-post-partum/
Soares CN, Zitek B. Reproductive hormone sensitivity and risk for depression across the female life cycle: a continuum of vulnerability?, J Psychiatry Neurosci. 2008 Jul;33(4):331-43.
La dépression du post-partum, émission du 18/01/2011 http://www.france5.fr/emissions/les-maternelles/diffusions/18-01-2011_114727
http://www.cps.ca/fr/documents/position/depression-mere-developpement-enfant
Une pilule, une petite granule, Dépression post-partum, émission du 13/10/2011 avec la psychiatre M. Josée Poulin de L’Institut en Santé Mentale de Québec http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=882
Source image : Psychiatric News

La dépression post-partum, en parler pour mieux l’appréhender (1ère partie)

La dépression post-partum, 

en parler pour mieux l’appréhender (1ère partie)

Initialement publié le 29 mai 2014 sur le site de Livret de Grossesse, Passeport vers la vie


baby_bluesUn article de plus sur le thème de la dépression postnatale (ou dépression post-partum) me direz-vous ? Il est vrai que les magazines féminins et les sites les plus populaires reviennent régulièrement sur ce problème de santé publique pourtant encore mal connu qui touche 10 à 15 % des femmes dans l’année suivant la naissance de l’enfant (Miller, 2002). Depuis les années 80, la dépression post-partum a fait l’objet de nombreuses études. Il a été démontré que cette maladie peut affecter l’état psychologique de la mère, entrainer des répercussions sur le couple, avoir des conséquences néfastes sur les relations mère-enfant et perturber le développement psychologique de ce dernier. Néanmoins, 30 à 50 % des mères souffrant de dépression ne sont ni diagnostiquées, ni traitées. La femme peut dissimuler sa souffrance par crainte d’être jugée et traitée de « mauvaise mère », les familles ont du mal à reconnaitre les signes de cette maladie et les professionnelles de la santé se sentent parfois mal outiller pour venir en aide à ses nouvelles mères.

Plusieurs types de dépressions ?

Les recherches identifient différents types de troubles psychiques dans la période du post-partum.

Le baby blues ou  « syndrome du troisième jour » toucherait 30-80% des accouchées. Il apparaît entre le troisième et le dixième jour suivant l’accouchement et dure rarement plus d’une semaine. Il se caractérise par les symptômes suivant : fatigue,  tristesse, irritabilité, hyperémotivité, envie incontrôlable de pleurer. Moins sévère que la dépression post-partum, le baby-blues n’empêche pas la mère de s’occuper de son nouveau-né. Le baby blues ne nécessite pas de traitement médicamenteux. La mobilisation de l’entourage, l’information, une attitude chaleureuse, rassurante et compréhensive de la part des professionnels de la santé suffisent le plus souvent pour surmonter ce trouble passager.

La psychose post-partum est une maladie très sérieuse qui survient chez environ 0,1% des nouvelles mamans. Elle apparaît de deux à six semaines après l’accouchement. Parmi les symptômes de la psychose post-partum, on note une perte de contact avec la réalité, de la confusion, des troubles de l’humeur, de la culpabilité et de l’agressivité pouvant mettre en danger l’intégrité physique de la mère et du bébé. La psychose puerpérale nécessite une hospitalisation rapide où un traitement par neuroleptique sera instauré (les neuroleptiques sont des médicaments utilisés pour leur effet tranquillisants, anti-délirants et pour réguler le cours de la pensée). Dans 20 % des cas, il y a récidive au cours des grossesses ultérieures. La psychose post-partum peut évoluer vers une maladie maniaco-dépressive ou une schizophrénie.

La dépression post-partum (DPP) peut se manifester à tout moment dans l’année suivant la naissance de l’enfant. Les troubles peuvent persister jusqu’à deux ans après la naissance si la dépression n’est pas prise en charge. Les femmes qui en sont atteintes éprouvent des symptômes physiques et psychiques. Une femme souffrant de dépression post-partum peut éprouver des sentiments négatifs, d’ambivalence ou du désintérêt envers son enfant. De tels sentiments peuvent avoir des répercussions néfastes sur le développement du lien affectif qui unit la mère et l’enfant ainsi que des répercussions sur son développement.

Quelles sont les facteurs prédisposant de la DPP ?

Il n’existe pas d’élément déclencheur unique. On estime que la dépression post-partum résulte de nombreux facteurs complexes. Selon C.A. Henshaw et J.L. Cox, les facteurs associés à la DPP seraient de 3 ordres : biologique, psychologique et environnemental.

Sur le plan biologique, les chercheurs se sont penchés sur la piste hormonale pour expliquer le déclenchement de la DPP néanmoins les résultats des différentes études ne sont pas significatifs. La grossesse et l’accouchement font intervenir des changements rapides et importants des taux d’œstrogènes et de progestérone. 5 à 8% femmes enceintes pourraient être plus sensibles à ses variations hormonales qui induisent  des modifications de l’humeur et du comportement. Chez certaines femmes souffrant de dépression post-natale on a découvert un dérèglement temporaire de la thyroïde, glande associée aux changements d’humeurs (Gale et Harlow, 2003).

Sur le plan psychologique, la grossesse et la naissance d’un enfant sont des étapes importantes dans la vie d’une femme. Elles impliquent beaucoup de changements sur le plan personnel, familial et professionnel. La nouvelle mère est confrontée à une grande responsabilité face à ce petit être qui vient de naître et qui dépend entièrement d’elle. Les premiers mois sont souvent difficiles, les changements et l’adaptation qu’ils nécessitent engendrent un stress important. Chaque personne réagit différemment au stress, certaines mères peuvent avoir l’impression d’être dépassées par la situation. Dans l’imaginaire collectif, la mère est épanouie, pleine d’énergie et vit dans le bonheur absolu. Etre mère est considéré comme un instinct, et non comme quelque chose qui s’apprend. Les femmes éprouvant des difficultés ont l’impression d’être les seules à se sentir débordées. Elles peuvent avoir des émotions contradictoires (envie de revenir en arrière) qui vont provoquer un sentiment de culpabilité, un sentiment d’échec et un questionnement sur leur capacité à être une « bonne mère ». Elles vont souffrir d’une détresse émotionnelle profonde qui les conduit à s’isoler. Le nouveau-né nécessite des soins quasi-constants dans les premiers mois de sa vie, la mère doit mettre beaucoup d’énergie à s’occuper de son bébé. De plus les réveils nocturnes fréquents pour l’alimenter réduisent considérablement la qualité et la quantité de sommeil de la mère. La fatigue peut engendre un manque de patience et d’énergie, des pleurs et de l’irritabilité.

Pour certaines femmes, le déroulement de l’accouchement ne correspond pas à leurs attentes. Elles ont le sentiment d’avoir été « déçues » par la façon dont la naissance de leur bébé s’est déroulée. L‘impression de ne pas avoir été à la hauteur ou de ne pas avoir atteint leurs objectifs peut les conduire à développer une DPP. Par ailleurs, un accouchement traumatisant ou difficile peut avoir les mêmes répercussions.

Des complications liées à la grossesse ou à la naissance du bébé (prématurité, réanimation néonatale ou maternelle, malformation congénitale, maladie dans les premiers mois de la vie) peuvent déclencher une DPP.

La qualité des relations conjugales influencent la manière dont les femmes vivent la période du post-partum. Les tensions et le manque de communication au sein du couple augmentent le risque de développer une DPP. Des recherches (Rivières-Pigeon, Saurel-Cubizolles et Romito) ont étudié les différences concernant le partage des tâches dans le couple pour les soins aux enfants dans l’année suivant l’accouchement en France, au Québec et en Italie. Elles ont démontré qu’un partage inégal des tâches s’accompagnerait d’une détresse psychologique plus grande chez les nouvelles mères. Néanmoins, une étude menée par Mauthner, a démontré que même les femmes qui ont un conjoint présent et aidant ne recevraient pas forcément le type d’aide dont elles ont besoin. On peut alors s’interroger sur le type de besoins qui sont nécessaire à ces nouvelles mères. Besoin d’être écoutées sans jugement ? Besoin d’être rassurées sur leur capacité à être de « bonnes mères » ? Besoin d’exprimer leurs difficultés et d’être guider dans la recherche de solutions qui leurs conviennent ?

La perte d’un parent proche ou une séparation du couple sont des facteurs de risque dans le cadre des DPP.

Sur le plan de l’environnement de la nouvelle mère, le fait d’avoir un réseau de soutien peu développé, des difficultés relationnelles avec leur propre mère, des difficultés financières ou encore le fait d’être une mère adolescentes augmente le risque de développer une DPP.

Comment reconnaitre la DPP ?

Les symptômes de la dépression post-partum varient en fonction de son degré de gravité.
  • Sentiment d’irritabilité et de colère, parfois sans aucune raison ;
  • Anxiété par rapport à des éléments qui ne posent aucun problème d’habitude. Certaines femmes se sentent si inquiètes qu’elles ne sortent pas de chez elles et refusent  de voir leurs amis. Peur de rester toute seule avec son enfant,
  • Sentiment d’incompétence ou impression d’être débordée,
  • Apparition de crises d’angoisse avec : mains moites, palpitations et nausées. Souvent imprévisibles et très douloureuses sur le plan émotionnel,
  • Troubles du sommeil, même lorsque le bébé dort paisiblement,
  • Sentiment constant d’épuisement et d’engourdissement, d’incapacité à faire face aux tâches ménagères. Laisser-aller général, baisse de la libido, désintérêt pour les relations sociales,
  • Problèmes de concentration, confusion ou égarement,
  • Perte d’appétit ou au contraire trouver refuge dans la nourriture. Perte ou prise de poids,
  • Crises de larmes sans raison apparente,
  • Comportement obsessionnel comme par exemple, ranger méticuleusement la maison et s’imposer des exigences impossibles,
  • Peur de mourir, de blesser le bébé, obsession morbide, pensée anormale dont la femme a conscience.
Quelles sont les conséquences de la DPP ?

La DPP a des effets négatifs et indéniables sur l’ensemble de la structure familiale.

On sait que l’enfant a particulièrement besoin d’entrer en interaction avec sa mère pour se développer. Selon John Bowlby un jeune enfant (jusqu’à environ 2 ans) a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d’attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue. La qualité de cet engagement relationnel est plus importante que la quantité de temps passé. La mère est habituellement la principale figure d’attachement ou « caregiver », mais ce rôle peut être tenu par toute personne qui adopte un comportement « maternel » cohérent et constant sur une certaine période de temps. Le nouveau-né par ses pleurs, son babillage, ses sourires poussent la mère à entrer en relation fréquente avec lui et à répondre à ses besoins.

Une mère déprimée et son enfant éprouvent de grandes difficultés dans le processus menant au lien d’attachement. Une mère dépressive est souvent moins attentive aux besoins de son enfant, se montrent moins affectueuse et moins tolérante. Elle s’investit moins dans la relation avec son nouveau-né. Elle va généralement effectuer les soins de façon mécanique sans échanger avec son enfant. La privation de parole rassurante, de regard, de caresses, de portage, de bercement, etc. va engendrer des troubles du comportement (agitation ou apathie, troubles anxieux et affectifs). L’affect négatif renvoyé par la mère au nourrisson nuit à son apprentissage et à sa capacité de traiter l’information. Selon certaines études, les mères dépressives sont moins susceptibles de fixer des limites à leurs enfants ou de les faire respecter. Les enfants de mère dépressive semblent être moins « facile à vivre » et être moins matures pour leur âge. Ils sont également plus susceptibles de réagir négativement à des contacts amicaux et moins susceptibles de participer à des jeux créatifs individuels par rapport aux autres enfants. Dans une étude menée par Hay et coll, les enfants dont les mères étaient dépressives 3 mois après l’accouchement montraient des indices de QI plus faibles, des troubles de l’attention, des troubles de raisonnement mathématique et des besoins éducatifs spéciaux.

La DPP entraine des difficultés au niveau du couple. Dans la plupart des cas, les femmes n’osent pas parler de leur situation, la naissance de l’enfant étant un évènement joyeux, elles se sentent coupables de ressentir de la tristesse et de l’ambivalence par rapport à l’enfant. Le manque de discussion au sein du couple peut entrainer des conflits et même des séparations. Le père peut se sentir impuissant face au changement de comportement de sa conjointe. Parfois les pères pensent que la situation n’est que passagères et que les choses vont s’améliorer au fur et à mesure que l’enfant va grandir. Les problèmes au sein du couple ne sont pas sans conséquence puisque 23 à 50 % des conjoints de mères dépressives présenteraient eux aussi des troubles psychologiques.

Il semble donc primordial de prévenir et traiter rapidement les troubles dépressifs chez les nouvelles mères. Vous découvrirez prochainement dans la deuxième partie de notre article comment faire face à la dépression post-partum et quel sont les endroits où trouver de l’aide.


1898976_10152286946474136_2122984225_nJocelyne Gaudy
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Sources :
Castillo-Torralba M. Interventions psychosociales et psychologiques dans la prévention de la dépression du post-partum : Commentaire de la BSG (dernière révision : 24 septembre 2007) Bibliothèque de Santé Génésique de l’OMS ; Genève : Organisation mondiale de la Santé.
Association canadienne pour la santé mentale
: https://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-depression-post-partum/
Soares CN, Zitek B. Reproductive hormone sensitivity and risk for depression across the female life cycle: a continuum of vulnerability? J Psychiatry Neurosci. 2008 Jul;33(4):331-43.
La dépression du post-partum, émission du 18/01/2011
http://www.france5.fr/emissions/les-maternelles/diffusions/18-01-2011_114727
http://www.cps.ca/fr/documents/position/depression-mere-developpement-enfant
Une pilule, une petite granule, Dépression post-partum, émission du 13/10/2011 avec la psychiatre M. Josée Poulin de L’Institut en Santé Mentale de Québec http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=882

« Je vais allaiter, si je suis capable ! »

« Je vais allaiter, si je suis capable ! ». 
Article initialement publié le 26 février 2014 par Livret de Grossesse, Passeport vers la vie

C’est une phrase que j’entends souvent en prénatal quand vient le temps de parler d’allaitement.  Et lorsque je demande : « Pourquoi vous ne seriez pas capable ? », les réponses qui viennent sont : « si j’ai du lait », « si mon lait est bon », « si je n’ai pas trop mal », «  si bébé est capable »…

Quand j’entends cette phrase, j’entends que les futurs parents sont conscients et bien informés des bienfaits de l’allaitement, mais j’entends aussi toutes les histoires d’horreur qu’ils ont entendues et qui leur font peur ! Voilà comment je leur réponds.

Quand une femme est enceinte, se pose-t-elle la question : « Je vais accoucher si je suis capable ? » ?! Bien sûr que non, mais elle regarde les différentes options qui s’offrent à elle pour vivre ce moment le plus harmonieusement possible selon ses valeurs. Souvent, lorsque nous sommes accompagnés, bien accompagnés, la grossesse et l’accouchement se passent mieux. C’est un peu la même chose pour l’allaitement, parfois, nous avons besoin d’un accompagnement et cela aide à ce que les choses se déroulent mieux…

Et il existe beaucoup de ressources. Tout d’abord, j’invite toute future maman à s’inscrire à un groupe d’entraide en allaitement pour avoir une marraine. C’est une ressource inestimable ! Une marraine est une maman qui a déjà allaité et qui a suivi une formation de base en allaitement de 18h, la même formation que suivent les infirmières en périnatalité. Les marraines sont disponibles 24h/24h, 7 jours semaine. Elles ne sont pas des fanatiques, mais des passionnées, et accompagnent les nouvelles mamans dans le respect de leurs valeurs et de leurs choix. Il vaut mieux l’avoir et, dans le meilleur des cas, ne jamais avoir à l’appeler que de courir après le jour où on en a besoin ! Ensuite, les CLSC offrent de multiples services pour soutenir les mamans qui allaitent : des cliniques d’allaitement et des rendez-vous individuels de suivis… Enfin, il y a les consultantes en lactation IBCLC (International Board of Certified Lactation Consultant). Elles travaillent parfois en milieu hospitalier, en CLSC ou en privé. Ce sont les professionnels de la santé qui ont l’expertise en allaitement. Çà, c’est pour les ressources.

Mais revenons à notre phrase ! Peut-on ne pas être capable d’allaiter ?

C’est important de noter que nous sommes faites pour allaiter. Nous sommes des mammifères. Notre corps est fait pour porter un enfant, le mettre au monde et le nourrir.  C’est la suite logique, physiologique des choses. D’ailleurs, que vous vouliez allaiter ou pas, votre corps s’y est préparé pendant la grossesse et toutes les femmes produisent du colostrum à la naissance. Aussi, les hormones sécrétées à la naissance, à l’expulsion du placenta, démarrent le processus de la lactation pour que la montée de lait ait lieu quelques jours plus tard. Enfin, le bébé à la naissance a tous les réflexes pour aller se nourrir au sein si nous lui en donnons le temps et lui offrons l’environnement propice à l’expression de ses réflexes.

Malheureusement, chaque intervention pendant le travail, la naissance et les heures qui suivent vient perturber cette séquence normale des choses à la naissance. Et du coup, nous entendons des choses comme: « Mon bébé est paresseux et ne veut pas téter » « Je n’avais pas de lait, bébé perdait du poids » « J’ai essayé, mais j’avais trop mal »  « Mon bébé ne sait pas téter ». La séquence normale à la naissance devrait être de mettre le bébé en peau à peau sur le ventre de sa maman, SANS INTERRUPTION, jusqu’à ce que le bébé rampe jusqu’aux seins DE SON INITIATIVE, et fasse le « pic-bois » pour trouver le mamelon et s’accroche au sein, SEUL, pour boire la première tétée. Cette séquence se produit dans les deux premières heures de vie et elle ne devrait en aucun temps être interrompue, à part si l’état de santé du bébé ou de la maman le demande bien sûr. Plus cette séquence est respectée, plus l’allaitement a de chance de bien partir, car cette séquence permet au bébé de s’organiser neurologiquement pour l’allaitement.

Mais parfois, cela ne suffit pas, cela n’est pas toujours aussi simple, même si c’est naturel. Et c’est là qu’il faut faire appel aux ressources. Il ne faut pas attendre. À la moindre douleur, au moindre inconfort, dès le début, demandez de l’aide. La douleur n’est en aucun temps normale en allaitement. Un bébé qui perd du poids, qui ne prend pas suffisamment de poids, ce n’est pas normal et cela nécessite que votre allaitement soit évalué pour trouver la cause du problème.  Si vous avez le sentiment de manquer de lait, consultez pour en trouver la cause.

Mais ne pensez jamais que votre lait n’est pas bon, pas assez nourrissant, pas assez riche pour votre bébé. Ce sont des mythes et c’est impossible. Manquer de lait, ça se peut par contre, mais souvent, il suffit de corriger la gestion de l’allaitement pour y remédier.

Bref, ne restez pas seule avec vos problèmes d’allaitement et avant de vous dire « je n’ai pas été capable », « mon allaitement n’a pas marché », consultez les ressources, toutes les ressources.  Un allaitement qui finit par un échec, c’est un deuil très difficile à vivre.

Vous vous donnez les moyens de vivre votre accouchement de façon harmonieuse ? Alors, donnez-vous également les moyens de vivre votre allaitement de façon harmonieuse!
Je vous souhaite un allaitement à la hauteur de vos désirs !


 
Marie-Caroline Bergouignan
Consultante en lactation IBCLC
Au service de votre allaitement
Membre de l’équipe de BB à Bord – Accompagnement périnatal et Boutique
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