Êtes-vous déjà allé sur Time Square à New-York ? Si oui, vous vous rappelez sans doute des centaines de lumières, des écrans qui clignotent, des milliers de personnes qui défilent partout autour, des klaxons, des taxis, des vitrines, des amuseurs publics, des vendeurs de hot-dogs…
Time Square, c’est la démesure totale,
le tourbillon sensoriel. On ne sait plus
où regarder. Notre cerveau peine à
analyser la quantité d’informations qui lui parvient. Certains apprécient cette effervescence,
d’autre en sont totalement étourdis et préfèrent s’en éloigner. En tant qu’adulte, nous pouvons prendre la
décision qui s’impose pour gérer ce surplus de stimulation; quitter, rester,
entrer dans une boutique, aller prendre une café…
Notre environnement quotidien est bien
loin de l’exaltation de Time Square pour nous, mais qu’en est-il pour un bébé
de quelques jours, quelques semaines ou même quelques mois ? En venant au monde, un bébé a tout à
découvrir, son cerveau est une éponge qui emmagasine ce qu’il voit, entend,
sent, touche et goûte. Mais cet
environnement, sans qu’on le veuille, ressemble bien souvent à Time Square pour
nos poupons : les lumières (lampes, jouets lumineux, éclairage de la
maison, etc.), les sons (radio, télé, voix, etc.), les odeurs (cuisson, lessive
fraiche, parfums, etc.), les textures (vêtements, jouets, couvertures, etc.),
les gens autour (personnes connues et inconnues). On oublie souvent à quel point ce qui est un
environnement tout à fait normal pour nous, peut être stimulant et perturbant
pour un poupon.
Dessin par Mathieu Girard |
Bien évidemment, tous les bébés ne
réagissent pas de la même manière dans un même contexte. Face à une grande stimulation, certains
bébés vont pleurer, d’autre vont s’endormir, d’autre vont être joyeux et
curieux. Certains aussi vont accumuler
pendant toute la journée, puis laisser aller le trop-plein une fois le soir
venu (vous savez, ces crises de pleurs qui durent des heures chaque soir!). Ces pleurs de décharge permettent au bébé de
faire une remise à zéro, d’évacuer tout le surplus de stimulations et
d’informations qu’il a emmagasiné pendant sa journée…question d’être prêt pour
sa prochaine journée sur Time Square.
Nos bébés sont des guides
extraordinaires qui savent nous faire comprendre, dès leur naissance, leurs
besoins et leurs préférences. Il s’agit
pour nous, parents, de se mettre à leur écoute, d’apprendre à décoder les
signes qu’ils nous envoient, que ce soit par leurs sourires, leur cris, leurs
pleurs, leurs mouvements.
En gardant en tête l’impact que notre environnement
peut avoir sur notre bébé, nous pouvons l’adapter selon les besoins et
réactions de celui-ci. Et pourquoi ne
pas en profiter pour prendre une petite pause de Time Square de temps en temps
question d’aller se reposer sur les plages de Bora-Bora !
Marie-Ève Perron
Être parent est probablement le métier le plus complexe au monde. Un métier où on se lance sans expérience, sans diplôme et sans formation. Un métier qui me rend toujours plus fière et accomplie jour après jour.
Éducatrice spécialisée de formation, c'est d'abord auprès enfants et des adolescents en santé mentale que j'ai travaillé. Et puis je suis devenue mère et de nouveaux horizons se sont ouverts à moi. Je me suis retrouvé un peu par hasard, à travailler avec les parents et leurs bébés comme coordonnatrice et intervenante famille dans un organisme communautaire. Et je me suis découvert une passion pour tout ce qui touche à la parentalité.
Je crois fermement qu'il y a autant de façon d'être parents que de façon d'être enfants! À cet égard je déteste les TOUJOURS et les JAMAIS. Être parent ce n'est ni noir ni blanc, c'est rempli de nuances.
Adeptes de portage, j'ai joint mon intérêt pour l'enseignement à cette passion en devenant monitrice de portage (Porter la vie, septembre 2014, Canadian Babywearing school, juillet 2015). Je suis également instructrice de massage pour bébés (AIMB, décembre 2014).
Je relève ici un nouveau défi, celui de transmettre par écrits mes pensées sur le métier passionnant qu'est celui de parent.